Un tiède soleil d'automne tombais dans la coure de ferme du golshire, par -dessus les grands hêtres des fossés. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente,était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau, et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle, dans le vert foncé de l'herbage.
La barrière de bois s'ouvrit, un homme entra, âgé de quarante ans peut-être, mais qui semblait vieux de soixante, ridé, marchant à grands pas lents, alourdé par le poids de lourds sabots plein de paille, c'était Daturas.
Une paysanne sortit de la maison. Son corps osseux et plat se déssinait sous un caraco de laine qui serrait la taille. Une jupe verte trop courte, tombait jusqu'à la moitié des jambes, cachées en des bas bleus et elle portait aussi des sabots plein de paille. Ses doux cheveux roux, et sa figure brune, maigre, belle, montrait une physionnomie sauvage qui emballa chaques jours le coeur de Daturas. Elle s'appelait éléonore.
A l'aube alors qu'ils étaient à peine réveillés, assis au coin du poêle, un grondement lointain se fit sentir. La terre tremblait sous le choc des montures au galo. L'aura malefique des cavaliers fesait fuir les animaux térorisés de la plaine. Des cris sauvages et barbares se mélèrent aux hurlements de femmes et enfants agonisant, une odeur de feu et de sang commençait déja à hinnaler leurs narines.
Sans avoir eu le temps de se poser la moindre question, la lourde porte en bois de leur logis se fracassa ! L'ombre d'un térifiant démon apparut alors à leur regard. Un être ideux moitié humain, moitié animal, qui sentait une affreuse odeur de bouc, débordant de colère,de faim, de sexe et de sang.
Daturas pris de panique, tenta de le renverser au sol, mais en vain, le guerrier était trop puissant ! Le gigantesque collosse lui administra un violent coup de poing qui le mis ko au tapis.
L'orc avec un sourire aux lèvres dévisagea Eléonore, et se rua sur elle!
A moitié évanoui, les sons lui étaient encore audibles; sa femme criait de douleur sous l'étreinte puissante de ce sanglier ignoble.
Une fois l'animal assouvit, poussa un rire joussif et trancha la tête de la pauvre femme d'une main habile, oubliant dans un désir comblé notre pauvre Daturas.
Le guérrier remonta son pantalon, se roula une clope et incendia la maison.
Daturas emprisonné par les flammes se laissa mourrir contre sa chere et funeste épouse qu'il aimait tant..........
A SUIVRE.....RENCONTRE AVEC LA MORT